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C'est une erreur de supposer qu'une personne obsessionnelle est toujours un sujet dont la manière de parler crée l'impression de quelque chose d'encombrant. Il n'est pas du tout nécessaire qu'il sélectionne ses mots avec une extrême prudence et lenteur, qu'il se taise périodiquement, puis qu'il reste silencieux pendant longtemps. Il ne s’agit pas toujours d’une personne qui a des difficultés à exprimer ses pensées, même si cela en est évidemment un symptôme. Parfois ce sont des personnes amenées à l'analyse par l'urgence de leur situation, elles s'expriment librement, et révèlent tout leur charme, nous charmant souvent par la beauté formelle de leur discours. On peut dire qu'un tel névrosé veut nous aveugler, apparaître comme une sorte d'appât au regard, à l'admiration. Mais c’est plutôt du côté du refus des pénuries. Ici, l'accent est plutôt mis sur l'image, sur l'affirmation de soi, où le symptôme sert à une fusion plus poussée avec le Soi. Cela inclut parfois le narcissisme, les sentiments de supériorité sur les autres et la haute moralité. Bref, ce travail sur l'image devient le plaisir particulier qu'un tel sujet tire de ses propres constructions en analyse. En investissant dans l'image, dans l'imaginaire, il se préserve du clivage, des manifestations de l'inconscient. En réponse, sa propre pensée devient obsessionnelle. Il semble que l’obsessionnel laisse son corps hors du jeu, hors de l’enjeu et du risque, étant complètement du côté du sens. Mais les constructions d’un tel sujet, ses pensées obsessionnelles, seront toujours associées à la sexualité. C’est l’érotisation de la pensée, qui est ici comme un parasite, une maladie dont souffre une personne. Les pensées dans la névrose obsessionnelle sont l'impact des affects sur le corps. La pensée condense la jouissance du sens, ce qui permet d'envisager le symptôme obsessionnel comme un événement du corps. La question est de savoir comment toucher ce corps penseur, comment interrompre ce voyage de pensée obsessionnel, car plus il parle, plus il génère du plaisir ? Lacan nous invite à opérer avec équivoque, avec esprit (le Witz de Freud), hors du sens. Dans ces moments où le sens du discours ne peut plus servir de tissu de camouflage, l'obsessionnel est capable de discerner la haine qui est à la base de ses discours polis et bienveillants, de reconnaître le désir de mort qui prévaut à la base de ses discours. les actions envers autrui, peuvent même révéler la fonction du symptôme, qui s’enracine dans l’impossible. Le névrosé obsessionnel-compulsif a une passion pour l'impossible, il fait de l'impossible son partenaire fondamental (cela s'exprime dans sa passion pour les questions auxquelles on ne peut répondre - que signifie mourir, quel est le sens de la vie, etc.) . Il ne peut subjectiver ce partenariat que s'il renonce à l'impuissance à laquelle il se condamne avec ses propres pensées. En fin de compte, son drame, la tragédie de cet homme, devrait acquérir les traits d'une comédie, à l'image de ce dont parle Lacan dans le séminaire « l'angoisse » - quand le drame œdipien se transforme en comédie du droit - « ceci, dit-on. , c'est tous les trucs de papa».

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