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Le plus grand paradoxe du système familial addictif est que les proches de l'alcoolique, qui désirent passionnément sa sobriété, mettent souvent le plus de bâtons dans les roues de sa sobriété. Poursuivant cette réflexion sur le phénomène paradoxal d'un système familial dépendant, il me faudra parler de ce système en général. J'ai déjà écrit quelque part que tous les membres d'une telle famille, comme un puzzle, s'accordaient de manière complémentaire sur leurs traits de personnalité afin de fonctionner spécifiquement avec le symptôme de dépendance dans la famille. Tout le monde souffre parce qu’un proche boit, mais tout le monde est habitué à ce genre de structure familiale. Quand j'écris sur l'alcoolisme, je parle aussi de la toxicomanie, car leur essence est la même. Ainsi, tout le monde souffre lorsqu'il boit, tout le monde attend un soulagement de ce tourment. Chacun dans la famille développe et renforce un rôle unique de victime. Eh bien, ils lui demandent d'arrêter ça. Ils ne comprennent pas qu’il ne peut pas s’arrêter. L'addiction est une maladie liée à la psychiatrie-narcologie, où il n'est pas possible de « se ressaisir » ou de « faire preuve de volonté ». Là, la volonté se déforme et travaille à assurer la dépendance. Surmontant tous les risques et difficultés, le toxicomane se procurera une nouvelle dose de tensioactifs, mais la volonté ne parviendra pas à inhiber l'envie de boire/de consommer des drogues. Notre société ne comprend pas cela. Notre peuple ne considère pas cela comme une maladie, mais comme un défaut de caractère et une mauvaise éducation. Dans une famille, les proches ne font pas exception. Ils véhiculent la même idée. Quand il aura la gueule de bois le matin, ils s'en prendront à lui pour leur tourment sacrificiel, ils le couperont complètement. Contribuer à l’existence d’une dépendance. Des larmes le soir, des cris le matin. Ou vice versa. Mais le scénario est toujours le même. Un toxicomane est toujours un bourreau ; vous pouvez soit être en colère, soit offensé contre lui. Ce jeu devient si habituel que lorsque le toxicomane arrête soudainement de boire, les proches ne savent plus quoi faire de leur colère et de leur ressentiment habituels, ils continuent à avoir l'impression qu'il boit. Et traite-le comme s'il buvait. Mais il ne boit pas. Et cela le déstabilise très bien. Il a sa propre culpabilité en abondance. Et les proches ont un excès de colère et de ressentiment. Et si chacun d'eux ne comprend pas ce qui lui arrive, alors le désordre addictif va très vite se reproduire à nouveau dans leur famille. Ils ramènent inconsciemment tout à leur manière d'être habituelle. Et personne n’est responsable de cela. C'est ainsi que fonctionne l'homéostasie du système familial. Pour contrecarrer cette homéostasie qui s'est développée au fil des années, toute la famille a besoin de chercher de l'aide, chacun doit travailler avec le symptôme commun de la famille : la dépendance. Mais c'est tellement dur. C’est dans le processus de lutte contre la dépendance qu’une famille se désagrège souvent. Parce que vivre selon le scénario habituel est plus facile pour le psychisme que de travailler sur soi jour après jour sur le système familial.

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